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19 mai 2013 – Certains promoteurs voient grand. Afin de lancer leur programmation estivale le 19 mai dernier, les têtes pensantes du Beach Club à Pointe-Calumet ont mobilisé les services de DJ de Steve Angello, membre gréco-suédois de l’ex-trio house Swedish House Mafia (le groupe s’est dissocié en mars dernier). Évidemment, monsieur Angello est venu accompagné de quelques uns de ses collègues house : Sunnery James et Ryan Marciano, Bingo Players et Junior Sanchez. La température étant plutôt mauvaise, ces DJs réussiraient-ils à enflammer la foule?

Sans vendre le punch, je dirais plutôt oui. Croyez-vous vraiment que les gouttelettes d’eau vont empêcher les fêtards de se démener?!? Que nenni! Déjà à la base, il régnait une ambiance radieuse : tous les fêtards étaient sur le mode party, certains plus que d’autres : dans la foule, j’ai aperçu un costume de banane, un masque de tête de cheval, un hoody de Pikachu, des perruques fluos, ainsi que quelques drapeaux suédois. Puisque l’événement se déroulait sur une plage, il fallait évidemment s’attendre à ce que plusieurs gars exposent leurs CHEST-BRAS. En contrepartie: girls in bikinis, girls in bikinis EVERYWHERE.

Avec leur house au son tantôt funky, tantôt électro, les DJs néerlandais Sunnery James et Ryan Marciano ont assuré une solide prestation : ils ont infusé beaucoup d’énergie au sein de la foule, et la sélection de chansons n’était pas piquée des vers non plus. J’ai particulièrement apprécié le fait qu’ils aient joué «King of my Castle», remixé par Sander van Doorn : il s’agit d’un morceau de house progressive que je n’avais pas entendu depuis très longtemps. Nostalgie à part, on ne pouvait qu’admirer leur charisme. Après avoir cédé leur place à Steve Angello, Sunnery et Ryan se plaisaient énormément à se faire prendre en photo avec la horde de fans qui sont venus les voir sur le côté de la scène principale, ainsi que de converser avec eux. Vraiment deux hommes sympathiques.

Personnellement, je n’ai pas trouvé Steve Angello tant impressionnant. Point de vue musical, c’était de la house électro bien normale que l’on retrouve dans bien des clubs. Le DJ a même fait jouer des remix peu inspirants de «Hello» de Martin Solveig et de «Aerodynamic» de Daft Punk. Toutefois, la foule n’était pas du même avis : c’était même l’euphorie totale quand les premières notes d’«Antidote» de Swedish House Mafia et Knife Party ont retenti. De plus, lors de certains bass drop, des jets de fumée et de confettis rajoutaient du dynamisme à l’ambiance festive. N’empêche, je persiste à croire qu’il manquait cette magie qui consiste à captiver l’attention de tous les fêtards présents, pas seulement les fans dévoués.

En ce qui a trait au Beach Club, j’aimerais souligner est un excellent endroit pour organiser un grand événement de musique électronique. Le principal avantage : de l’espace à en plus finir. Lorsque la musique devient trop forte, il est toujours possible de s’éloigner un peu, et même s’adonner à de diverses activités : s’étendre sur le sable, naviguer en pédalo, et faire du wakeboard. Il y a même une terrasse extérieure avec de la musique différente, et ma foi, elle est très bien isolée du son de la scène principale. Somme toute, je recommande les partys du Beach Club, surtout lorsque la météo collabore et que les artistes en affiche plaisent à nos goûts musicaux : on se met dans l’ambiance de fête très rapidement.

Auteur & Photographe : Mathieu Bonin

Pour en savoir plus : Steve Angello, Beach Club