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14 juin 2013 – Haaaa, Rockfest mon amour. Pour la 3ieme édition consécutive Thorium vous revient de Montebello avec les yeux et les oreilles chargés de souvenirs. Un millésime qui restera dans les mémoires comme le plus impressionnant et le plus controversé en date. Notre sac à peine déballé, les photos upload à l’instant même où nous rédigeons nos premières impressions.

Organisation, logistique et logement

Avec sa campagne charmante et son château sur la fameuse liste des “G8 summit resorts” (G7 de 1981 et la réunion du partenariat PSP de 2007), Montebello est certainement la dernière place au Québec où on pourrait s’attendre à voir débarquer une horde de joyeux punks et autre metalleux éclectiques. Et bonne nouvelle pour le festivaliers cette 8ième année, le site a été complètement revampé pour accueillir 2 scènes supplémentaires et un nombre considérables d’attractions.

Malgré un forfais d’accès très agréablement abordable (100$), le Rockfest de Montebello reste quand même un festival qui fait mal au niveau du portefeuille. Tout compris, un rapide calcul nous indique que les dépenses des festivaliers se sont étalés entre 200$ (minimum) à 600$ sur la fin de semaine dépendamment de votre préparation. Les habitués auront su apporter leur propre nourriture et assurer leur logement longtemps à l’avance. Pour les autres le ton est donné, bienvenue dans la jungle !

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Le premier point négatif à retenir de cette édition reste encore les velléités capitalistes des habitants. Adieu l’ambiance hippie altermondialiste de 2007, et bonjour l’appat du gain. Le temps d’une fin de semaine le petit village est le lieu de toutes les spéculations. Ici diviser sa pelouses en 20 zones de tentes pour les louer à 100$ chaque est monnaie courante (150$ pour ceux qui arrivent sur le tard). Et ne comptez surtout pas sur les commerçants pour offrir de la nourriture à un prix inférieur aux snacks du Centre Bell. On retiendra aussi les fameux campings mis à dispositions par le festival, situé à des distance variants de 5 à 22km du site, sans aucune surveillance et un service de navette (3$ chaque passage) des plus chaotiques.

Impossible de taire le délais d’attente pour accéder au site (3h en moyenne selon les festivaliers). Et on reste encore ému des lieux avec ses poubelles et ses toilettes beaucoup trop peu nombreuses. Une rivière d’urine sépare littéralement le site en deux. Beaucoup a déjà été raconté là dessus sur les réseaux sociaux. On vous a épargné les photos !

Pour le reste, la polémique du début de semaine était le sors qui était réservé aux petits groupes locaux relayés sur la scène 5 du festival. Qui devaient vendre un minimum de 50 billets sans être payé, avoir accès aux sites ni jouer de concerts dans un rayon de 200 km pendant tout l’été ensuite. Une stratégie dure que le festival juge gagnant-gagnant, justifiant que cette invitation généreuse était facultative dans leur headline. Un peu triste cependant si on considère que c’est cette même relève qui a contribué à bâtir la réputation du festival depuis ses premiers jours. Intrigant si on considère que le festival était en mesure de faire venir des sushi au thon (avec de la vaisselle noire) à la dernière seconde depuis Gatineau pour satisfaire le controversé Marilyn Manson, mais dans l’impossibilité d’offrir une bière de remerciement aux groupes locaux.

Mais pour cette huitième édition le Rockfest de Montebello aura su nous montrer une fois de plus son visage sans cesse renouvelé d’une organisation qui devient de plus en plus solide. S’affichant maintenant ouvertement comme “Le plus gros festival rock du Québec”. Alex Martel, chef d’orchestre bienveillant et personnage omniprésent sur les réseaux sociaux aura une fois de plus mené le bateau à bon port. On peut se gonfler le torse, c’était gigantesque, c’est arrivé chez nous au Québec. On pourra toujours pleuré sur les raccourcis qui ont été empruntés, le Rockfest cette année visait une fois de plus la lune en mode bootstrapping alors pas étonnant qu’il ai fallu couper massivement dans les coins à la chainsaw. Croisons les doigts pour que l’année prochaine soit l’année parfaite pour tout le monde !

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Oui oui. Ceci est notre fameuse photo de l’édition 2012.

Musique

Passons maintenant aux choses sérieuses: le lineup. Très très solide. On retiendra notamment les performances de Rise Against, The Offspring, Alice Cooper, Marilyn Manson, Social Distortion, Deftones, Rancid, Lamb of God Anthrax, Pennywise et Dropkick Murphys. Les deux nouvelles scènes nous auront permis d’aller profiter du projet-réunion de Black Flag (Flag), Screeching Weasel, Sick Of It All et plusieurs autres groupes cultes qui ne passent que très (trop?) rarement au Québec.

On y a retrouvé dans les groupes québécois plusieurs formations qui on effectué un retour sur scène pour l’occasion: Groovy Aardvark, Men O Steel, Roller Starter, Ghoulunatics, Capitaine Révolte et même une réunion de Cryptopsy. C’était sans compter sur la présence Grimskunk, Mononc’ Serge et Kataklysm.

Mais trêve de bavardage. Nos articles des deux journées sont actuellement en plein concoction. On vous laisse patienter avec quelques photos.

NDLR: malgré un nombre record de participant à cette édition 2013, l’équipe du Rockfest avait décidé de réduire le nombre d’accréditation média. Nous étions parmi les chanceux, de même que tous les photographes des autres gros webzines de Montréal … mais aucun de nos journalistes. Donc si nos articles sonnent flyé et raw, c’est normal, ils sont rédigés par des artistes ! Et si ça vous dérange, on vous laissez baver sur les pics :)

Auteur & Photographe : Paul Blondé

Pour en savoir plus : Montebello, Rockfest 2013, Thorium