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01 mai 2012 – Comment décrire l’expérience que quelques dizaines de milliers de montréalais ont vécue lors du plus récent concert de Rammstein au Centre Bell ? Du feu, des explosions, du feu, des effets pyrotechniques, du feu et encore du FEU !! Ah, oui … ai-je mentionné qu’on y a aperçu quelques flammes aussi ? Tous les amateurs du groupe Allemand s’y attendaient : beaucoup de carburant a brûlé au cours du spectacle. Et je dis “spectacle” et non “concert”; Rammstein est un des rares groupes où la présentation visuelle est au moins aussi importante que la trame sonore. Mais bien évidemment, Rammstein reste avant tout un groupe de musique et toute l’assistance a bien évidemment été choyée avec pas moins de 20 compositions !

La soirée a débuté sans véritable première partie. On a plutôt eu droit à un mix techno des plus grands succès de Rammstein, le tout orchestré par un DJ qui semblait bien seul devant une foule bientôt survoltée. Un peu déroutant comme expérience, mais quand même intéressant. Ça m’a semblé toutefois traîner un peu en longueurs. L’avantage, c’est qu’il s’agissait là d’une longue introduction au groupe principal qui est arrivé sur scène directement après cette performance.

Enfin … “arrivé sur scène”, c’est vite dit. C’est au milieu des estrades que les six membres du groupe sont apparus dans la salle. Menés par un guide muni d’une torche, le groupe s’est frayé un chemin à travers la foule jusqu’à une petite scène montée à l’arrière du parterre. De là, ils ont emprunté une passerelle qui venait de descendre au dessus de la foule afin de se rendre à la scène principale. Vraiment impressionnant; on aurait difficilement pu faire mieux comme préambule théâtral!

Et c’est alors que les enfers se sont déchaînés! Bon … disons plutôt les lance flammes qui se déclenchaient au rythme de Sonne, entrée en matière du groupe. On a vite compris que cette bande de pyromanes n’allait pas nous décevoir! La setlist était composée principalement des titres qui apparaissent sur la récente compilation du groupe: Made in Germany 1995–2011. Le moment le plus fort de la soirée fut définitivement pendant Mein Treil. Till est monté sur scène déguisé en cuistot/boucher sanglant, en traînant avec lui un chaudron géant dans lequel il avait enfermé Christian, l’infortuné claviériste. Quoi de mieux qu’un lance-flammes pour faire cuire sa malheureuse victime? Ce dernier refusant de s’avouer vaincu, le chanteur s’est alors résolu à prendre un second lance-flammes, beaucoup plus puissant cette fois-ci, afin de mettre le feu au chaudron à partir de l’autre côté de la scène. Les différents photographes postés tout près se sont d’ailleurs bien fait réchauffer la face lors de cette chanson.

Le groupe a ensuite enchaîné avec plusieurs classiques dont Du Hast, suivi de la traditionnelle ballade de Christian en bateau gonflable sur la foule au parterre pendant Haifisch. S’ensuivit une seconde traversée de la passerelle où le groupe s’est rendu à nouveau sur la petite scène autour de laquelle la foule en délire s’était massée. Le groupe a entamé Bück Dich, où Till a tenté de violer le claviériste (qui d’autre?). Celui-ci s’étant échappé avant le moment critique, le chanteur a donc dû déverser une quantité impressionnante de son précieux liquide sortant de sa fausse verge sur la foule massée tout autour. Impressionnant? Oui! Déplacé? Sûrement! Efficace? Oh que oui!

De retour sur la scène principale, le groupe a donné ses adieux à la foule avec quelques mots en français, s’il vous plaît! Bien sûr, la foule n’allait pas se laisser faire si facilement et a exigé un rappel, que le groupe a pris un malin plaisir à  interpréter pour l’assistance. Pas moins de cinq chansons supplémentaires ont été jouées, dont le succès Amerika et sa quantité impressionnante de confettis bleu-blanc-rouge, en passant par Engel avec Till et ses ailes d’ange lance-flammes pour ensuite finir avec PussyTill est encore une fois venu vers la foule… je veux dire, est monté derrière un gros canon peint en rose chair duquel sortait une quantité impressionnante de mousse blanche et qui a tôt fait de couvrir entièrement tout ce qui se trouvait le devant du parterre, au grand ravissement des spectateurs!

Bref, ce fut toute une soirée et les gars de Rammstein nous ont offert tout un spectacle ! Personnellement, je ne m’attendais pas assister à un aussi grand déploiement d’effets visuels. Et je ne croyais pas non plus écrire un jour un compte rendu de spectacle en utilisant autant de fois le mot “lance-flammes”! Mais que voulez-vous, c’est là tout le charme de Rammstein… ils ont toujours le don de nous étonner!

Remarque personnelle : Ce qui est impressionnant, c’est de voir avec quelle minutie chaque chanson semble avoir été chorégraphiée et préparée, jusque dans les moindres détails. J’aimerais d’ailleurs beaucoup avoir la chance d’assister à la réunion de production des spectacles du groupe. On imagine facilement une conversation entre les membres : “Hey les gars… qu’est-ce qu’on devrait faire pendant Feuer Frei! -Qu’est-ce que vous diriez si Till, Richard et Paul se mettaient chacun un lance flamme devant la face?  -Ah ouais! Ça serait malade!” Et bien évidemment… c’est presque surréaliste de voir 3 gars avec des flammes de 5 mètres qui semblent sortir de leur gueule pendant qu’ils jouent – David.

Auteur : David Rioux

Photographe : Paul Blondé

Pour plus d’informations: Rammstein