Louis Bertignac

27 mai 2015 – The place to be aujourd’hui c’est Toulouse, même le soleil l’a bien compris. C’est donc sous un ciel de fin de journée radieux que démarre l’édition 2015 du Weekend des Curiosités sur le Port de Ramonville. Les organisateurs nous ont annoncé quelques heures plus tôt l’absence de Triggerfinger en raison d’annulation des vols depuis la Belgique et le remplacement au pied levé par le groupe catalan : Electric Octopus Orchestra.

Dès 19h30 c’est le trio français, finaliste du prix Ricard S.A Live Music 2015, qui prend possession de la scène où siège la batterie marquée I Me Mine. Guillaume à la percussion, Fred et Sam combinant cordes acoustiques et électriques, délivrent une pop 60’s teintée rock psychédélique et électro dézinguée où se mêle leur harmonie vocale. Un show turbulent qui jouit de références stylistiques telles que Syd Barret (Pink Floyd) et Alex Delarge (Orange Mécanique). Les garçons concluent leur passage avec un final instrumental exalté où Mad Sam à terre, utilise le pied de micro comme archet sur les cordes de sa basse. C’est un public amplement conquis qu’ils saluent avant de céder leur place.

Horaires totalement respectés, à 20h20, Christophe Vialle Moudat, derrière ses lunettes de soleil en compagnie de sa belle guitare qu’on lui connait bien et Julien Rappin, le batteur, prennent place. Micro Green Bullet et slides de guitares, Electric Octopus Orchestra dévoile un rock teigneux et saturé, coloré de blues alliant des arrangements modernes. Autour de moi, les mains claquent les cuisses, les têtes se balancent au rythme des titres extraits de leur dernier album Double Negro. Le public a l’air d’adhérer, la privation de Triggerfinger se fait moins rude face au duo débarqué quelques heures plus tôt de Perpignan et qui maîtrise parfaitement l’affaire. Ils s’autorisent même un titre en rappel avant de libérer la scène. Le prochain rendez-vous entre Thorium et Electric Octopus Orchestra aura lieu lors du Festival Garorock.

21h40, le public nombreux et impatient aperçoit enfin l’entrée en scène du groupe Placebo. Brian Molko entreprend B3 avec sa guitare, entouré de ses 4 musiciens aux cordes et à la batterie et de sa musicienne au clavier. Côté arrangements scéniques : 5 écrans rapidement complétés par 5 autres juste au-dessus ainsi que des tubes métalliques, encadrant la scène, qui s’illumineront au cours de certains morceaux. En français, le chanteur originaire de Londres, salue son public avant d’interpréter le titre éponyme de son dernier album : Loud Like Love et d’enchainer avec Every You Every Me. Fiona Brice, l’unique caution féminine du groupe, met en exergue ses talents de violoncelliste sur les morceaux suivants. Le groupe interprète Twenty Years dans une version plus dynamique que celle de l’album avant d’enchaîner avec Too Many Friends, suivi de Special Needs. Le célèbre The Bitter End viendra clore le concert avant qu’ils ne reviennent pour le rappel et que s’achève cette 1ère soirée de festival.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Jerome Jacques