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18 mars 2014 – Julien Doré se produisait à La Halle aux Grains de Toulouse. C’est le groupe Amara qui assurait la 1ère partie, accompagnant le LØVE Tour depuis le 26 février. Le groupe est français, le chanteur à l’allure dure et aux airs de Bernard Lavillers, accompagné de sa guitare acoustique, nous conte des tranches de vie de sa voix rauque et entouré de ses deux guitaristes qui entonnent aussi les chœurs. A partir de la quatrième chanson, l’ancien guitariste du groupe Radiosofa se met au synthé et la scène prend alors une toute autre atmosphère, tissée de noirceur. Clôturant leur partie avec Le Courage, ils cèdent maintenant la place au Roi Lion, comme Akim Amara l’appelle.

Julien est  très attendu, par un public quasi-essentiellement composée de demoiselles qui n’hésitent pas à le faire savoir haut et fort. Les 5 musiciens entrent en scène, les applaudissements s’harmonisent avec la rythmique et Julien fait son entrée en costume 3 pièces entièrement noir. Il amorce le concert avec la première chanson de son dernier album : Viborg.

Après quelques morceaux, la salle est plongée dans le noir, il se trame quelque chose sur scène avec les techniciens et leurs lampes frontales. Julien réapparait seul sur scène, arborant une énorme boule à facette en casque intégral sur la tête. Tout à fait normal pourrait-on dire !! Et il nous fait en toute décontraction une reprise surprenante de Femme Like U, la chanson pas très profonde de Kmaro, à l’instar du duo féminin Brigitte qui avait fait une reprise très réussie de Ma Benz de NTM.

S’amusant au piano, au tambourin, au fameux ukulélé, et accompagné de ses talentueux  musiciens alternant les instruments dont une imposante contrebasse, il entonnera son ode à Michel Platini, sans négliger ses tubes de Bichon : Kiss Me Forever et Bleu Canard ou celui de Ersatz : Les limites. Blagueur débordant d’énergie et au déhanché sexy,  Julien le scintillant a tout du show-man, enjambant la poutre métallique pour grimper vers le public du balcon d’où il fera exploser un canon à confettis, ou empoignant un mégaphone pour chanter en se baladant à travers la salle.

Crescendo le concert s’assombrit. Place à la noirceur du répertoire si léger depuis le début : Bleu Canard, On attendra l’hiver, et pour finir en apothéose dans cette salle à l’acoustique parfaite sur Corbeau Blanc et sur son refrain qu’il nous adresse : ce soir je vous quitte.  Mais le public ne l’entends pas ainsi, et Julien non plus n’a pas vraiment envie de nous quitter en fait. Il reviendra deux fois avant de nous laisser avec tout le LØVE du monde, sur une dernière version de Paris-Seychelles : seulement lui et son piano.

Le Bichon a posé ses barrettes pour lâcher sa crinière de lion… A cette bête de scène sensuelle, on n’attendra pas l’hiver pour lui écrire qu’il nous manque puisqu’il reviendra à Toulouse le 19 juin au Bikini.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

Équipement utilisé: 5D Mark III (Canon), 1D Mark III, 70-200 L USM, 16-35 L USM II