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12 Novembre 2013 – L’ouverture du tant attendu Black City Tour 2 à Toulouse surprend avec un groupe inconnu Klink Clock et qui pourtant assure 23 dates sur les 28 au total de la tournée d’Indochine. Un duo rock et enthousiaste composé d’une batteuse/chanteuse sexy et d’un guitariste au look cuir et cheveux longs, aux fortes inspirations White Stripes, qui malgré son évidente motivation ne suffira pas à électriser un Zénith bondé de fans trop impatients de voir leurs idoles.

C’est donc sans surprise que la salle affiche complet et que des fans de tous âges s’agitent au moindre accord tandis que l’équipe prépare la scène bien dissimulée derrière un rideau noir. Ambiance bleutée et électrique, clappements de mains, il n’y a aucun doute Sirkis et sa bande maitrisent leur entrée !

Indochine est un groupe qui après 30 ans de carrière envoie autant au niveau visuel qu’au niveau musical. C’est avec émerveillement qu’on découvre un décor soigné et prenant, écrans géants tout autour de la scène, deux supplémentaires face aux gradins, jets de confettis et le tout rondement mené par un Nicolas Sirkis en forme et généreux. Doté d’une interaction exceptionnelle avec son public, il se fait presque solennel sur des morceaux tels que Punishment Park ou Salomé.

La qualité des images qui défilent (danseuses hypnotiques, ciel étoilé, buildings, …) et les écrans en rotation qui enlacent littéralement le pit plongent le public dans l’univers du groupe. Les morceaux s’enchainent à un rythme effréné. Le public est conquis et reprend en cœur avec joie les couplets des grands tubes tel que Miss paramount.
La setlist est généreuse et contient les titres phares des albums de ces dernières années, Alice et June, J’ai demandé à la lune ou encore Little dolls, le tout ponctué de son emblématique phrase Putain de concert, putain de public !

Une panne électrique survenue au beau milieu du concert nous permet d’admirer le talent d’improvisation du groupe grâce à un set acoustique et nostalgique avec des morceaux tels que Le lac et A l’assaut. C’est aussi l’occasion de constater l’humour assez «parti pris» du chanteur au sujet du mariage pour tous, engagé sans l’être, les paroles de ses chansons traitent souvent de mal être adolescent sur fond de révolution.

Après plus de deux heures de spectacle, d’engouement, de liesse presque palpable Nicolas Sirkis offre à ses fans un final soigné, une paire de bras projetés sur les écrans enlace le public, un jet de lumière et un lancer de ballons qui changent de couleur aux contacts de la main, le show nous en met plein les yeux tandis que nos oreilles se réjouissent au son de L’aventurier !

C’est sur une note de douceur et de gentillesse que le groupe salue son public, sur la mélodieuse Tallula, Nicolas fait monter quelques chanceux sur la scène et les prend généreusement dans ses bras. On redescend doucement de la vague Indochine, sourire aux lèvres et jolis souvenirs en poche.

Le rendez-vous est déjà pris pour le Black City Tour 3 le 25 Mars 2014 dans ce même Zénith de Toulouse.

Auteur : Ottavia Marangoni

Photographe : Antony Chardon

Équipement utilisé: 1D Mark III (Canon), 16-35 L USM II, 70-200 L USM

En savoir plus: IndochineKlink Clock