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21 Juin 2014 – La vallée de Clisson est envahie de festivaliers venus de partout et qui découvrent avec de grands yeux l’immensité du site. Cette édition 2014 a fait de belles promesses et compte bien les tenir. De toutes parts on croise des visages souriants prêts à vous saluer d’un signe de cornes du diable, n’oublions pas tout de même que nous sommes là pour du rock et du métal! L’ambiance est à la fête, et on prend plaisir à arpenter le site à la recherche de toutes les surprises qu’il nous réserve. C’est alors qu’on croise les fameux déssoiffeurs, armés de bonbonnes de bière, toujours prêts à re remplir nos carafes vides, des festivaliers vêtus de déguisements en tout genre, de jolies filles sexy et autres être étranges. L’organisation semble au top cette année, le site abrite une multitude de bars et la banque à jetons est prête à exploser. Un immense crâne noir en hauteur signale l’entrée vip/presse, encore une fois le décor est soigné. Hamacs, bancs, bars à thèmes, décors de ranch. La tente qui abrite la Press Area est bien remplie, la salle de conférence est ornée d’expositions photographiques et les invités ont a leur disposition plusieurs ordinateurs.Tout est fin prêt pour attaquer trois jours de musique Extrême !!!!

Mars Red Sky

Sur la scène de la Valley, on assiste à l’ouverture du festival avec du Psychedelic Stoner rock bordelais aux sonorités très 70s. Julien Pras au chant et à la guitare, Jimmy Kinast à la basse et Matgaz à la batterie, le trio envoie un son carré et très bon. Les morceaux s’enchainent et on peut découvrir l’étendue de leur talent ainsi que l’évolution au cour de leurs trois album, très bien représentés lors de ce show.

Nightmare

Ce groupe français réveille les festivaliers amassés devant l’immense scène. Appuyé par une grosse campagne de pub sur les réseaux sociaux afin de faire venir le plus de monde devant, le groupe réussit à réunir un bon nombre de personne. A coup de Power Métal bien solide et avec l’aide de la belle performance du chanteur, le show devient remarquable. Il faut noter que ce groupe avait joué en première partie de Def Leppard en 1983. Les fans accueillent avec plaisir les anciens titres autant que les petits derniers issues de l’album sortie courant 2014 et intitulé The aftermath.

Doyle Airence

Cette formation metalcore compte déjà un EP et deux albums à son actif mais aussi le partage de l’affiche avec de grosses pointures telles que Deftones, Animals as leaders ou encore Karnivool. Le Hellfest est donc pour eux une nouvelle grande opportunité. Après s’être fait remarquer avec Monolith dont l’ambiance est si singulière, on prend plaisir à les découvrir en live. Les mélodies collent à la peau et nous restent dans la tête tandis que les riffs et refrains empreignent notre corps tout entier, jusqu’à nous mener à une sorte de transe planante et envoûtante.

Crossfaith

Crossfaith fait partie de ses groupes qui s’avèrent être des révélations lors d’un énorme festival. Alors que nos estomac commencent à gargouiller, nos oreilles frissonnent au son du métal/core/techno de ces quatre japonais. Frais et moderne, doté d’une grande motivation, le quatuor s’agite et habite la scène. On a définitivement envie de se jeter sur leur dernier album Apocalyze sortie en 2013.

Nasty

Allons faire un tour du côté de la Warzone où se déroule l’étape digestion à coup de pogo. Ce groupe belge composé de Mattias au chant, Berry à la basse, Nash et Chris à la guitare n’est pas venu pour rien.Sur le devant de la scène se mêlent curieux, addict au pogo et fans avérés. On assiste alors au show le plus  violent, le plus extrême du weekend, aussi bien dans la fosse que sur scène, ça envoie.Le titre Slaves to the rich dépote grave et nous prouve que le groupe crée une ambiance terriblement métal core dans ces albums, parfaitement rendue en live!

Downfall of Gaia

Rendez-vous à la Valley pour la venue de ce groupe allemand. L’ouverture est un brin noisy mais le son des guitares annonce fièrement la suite, métal ! Métal et encore métal! On trouve dans les morceaux de Downfall Of Gaia des influences postcore et une atmosphère lourde, étouffante soudainement élevée par des riffs à la frontière du black metal, ponctuée de passages assez lents. Les ambiances sont donc lourdes, tant dans les riffs amenés que dans le jeu de batterie, tantôt ample, tantôt bourrin. Le public accroche et semble satisfait.

Toxic Holocaust

M.O.D.

Therapy?

De retour sur la Mainstage, pour la fin d’après midi, c’est au son de ce groupe de métal alternatif irlandais qu’on entame l’apéro. Le groupe entame avec le titre Knives et la voix du chanteur capture nos oreilles. Les morceaux s’enchaînent à vive allure et les 14 titres interprétés font s’agiter la foule, à coup de poing levés. On note les reprises de Isolation de Joy division et le célèbre morceau de Juda Priest , Breaking the law qui suscitent un vif engouement de la part du public. C’est une belle performance qui se déroule sous nos yeux, on apprécie ce bon mélange de Métal, rock et punk.

Turisas

La soirée débute sur la scène du Temple avec le Viking Métal de Turisas qui a une fois de plus tout emporté sur son passage. En à peine 8 titres joués, le show est total, l’atmosphère lumineuse de la scène du Temple permet d’apprécier encore plus le côté très visuel de cette performance. Combinaison de power metal, de black metal sur un fond de folk finlandais, le mélange détonne et surprend sans pour autant dérouter les fans de pogo, toujours fidèles au poste. Le concert s’achève sur la reprise de Rasputin du groupe Boney M, une reprise qui encore une fois  surprend mais conquis tout le monde.

Trivium

La Mainstage 2 se prépare à accueillir Trivium, un groupe de métal core, qui célèbre cette année ses 14 ans d’existence et le succès de son sixième album studio, Vengeance Falls. Les techniciens s’affairent et bientôt la scène se dévoile, dans un décors rocheux, apparaît Matt Heafy. Looké façon motard, blaser en jean et poing levé, ces énervés de la scène métal secouent le public à coup de gros riffs de guitare et de son bien lourd sans oublier la frappe du batteur terriblement entêtante. L’efficacité des musiciens est telle que la voix du chanteur s’en retrouve malheureusement amoindrie. Malgré une énergie et une gestuelle évidente , Trivium peine à faire démarrer son public. Ce n’est qu’au son du morceau Black que la foule semble se déchainer. Matt s’écrie alors: Jump in this fucking field! Et on est parti pour un tour de circle pit plutôt sauvage. L’ambiance ne retombera plus jusqu’au dernier morceau In waves.

Rob Zombie

La Mainstage 1 prend des allures de vieux film fantastique, ornée d’immenses affiches à l’effigie de Frankenstein, King Kong et autres monstres. C’est à travers ce décor inspiré du cinéma que le chanteur réalisateur Rob Zombie va faire une entrée démoniaque au son du titre Dragula. Le rythme de la batterie fait monter la pression et le chanteur s’empare alors de son pied de micro, statuette de diablotin crucifié, pour nous offrir le meilleur de son univers tout aussi grotesque que saisissant.La foule est déchainée, Rob Zombie aussi, il court d’un bout à l’autre de la scène, tournoyant dans sa veste à franges. Il fait jouer le public, et le fait reprendre en cœur: Mother fucker! Fuck your mother! La foule est transcendée sur le morceau Sick Bubble Gum.La puissance du solo de John 5, visage peint en blanc et noir à moitié caché par un bandana, finit de mettre le feu. Le talent de ce guitariste est incontestable, il captive les regards tandis que Rob se déhanche comme un possédé auprès du batteur Ginger fish. Remarquable maître de scène, Rob communique avec son public et ne recule devant rien, c’est ainsi qu’il se retrouve à la fin du show arborant une grosse tête de cheval et le drapeau français en guise de cape, avant de nous offrir une reprise courte mais efficace, de Enter Sandman de Metallica.

Sepultura

C’est Kisser en grande forme qui investit la scène en 1er suivit de prés par Derrick Green, Paulo Jr ainsi que Eloy Casagrande. Une ouverture  en grande pompe sur The vatican pour l’heure de l’apéro entre Rob Zombie et Iron Maiden. La pression monte et on apprécie la voix sur puissante de Derrick qui interprète Propaganda, un des titres phare de l’album à succès Chaos AD. On notera l’excellence de leur dernière recrue, le très jeune (22 ans) Eloy Casagrande. Le public déjà conquis réclame des titres et chante de toutes ses forces sur le fameux Refuse/Resist. Les morceaux s’enchainent et la reprise de Titas Policia est très bien accueillie par les fans qui s’agitent. Les musiciens nous offrent un très bon passage instrumental avant de clôturer sur Roots. Un set un peu court mais plus que satisfaisant, la foule campe désormais entre les deux Mainstages, dans l’attente de Iron Maiden.

Iron Maiden

La Mainstage 1 devient imposante pour accueillir le groupe phare de vendredi, un décor qui évoque l’immensité d’un glacier pour ces monstres du hard rock. Une foule incroyable s’est amassée au pied des deux scènes principales. Le poing en l’air, les festivaliers nostalgiques du Heavy Métal des années 80 attendent impatiemment. C’est le guitariste, Janick Gers qui ouvre le bal, dextérité remarquable et un son poignant à raviver la flamme de n’importe quel rockeur égaré. Bruce Dickinson fait son entrée, de toute évidence en grande forme, s’amuse avec ses musiciens, se laisse aller dans un duo endiablé avec son pied de micro et nous gratifie même de quelques salutations en français. Il déambule avec un drapeau de l’Angleterre et l’heure est à l’émotion sur le titre Revelations. Jets de flammes, automates géants, on assiste à un show énorme. Le batteur Nicko Mc Brain ainsi que le guitariste Dave Murray, les plus anciens membres du groupe, nous prouvent qu‘Iron Maiden perdure à travers les époques. L’ambiance est à son comble sur Run to the hills, avant de quitter la scène après un rappel généreux.

Iron Maiden - Hellfest 
Toulouse 2014/06/20 Credit : CHARDON/DALLE

Slayer

A peine Maiden terminé c’est aux membres de Slayer d’investir la scène. C’est parti pour plus d’une heure et demi de thrash métal californien. Ce groupe formé depuis le tout début des années 80 soulève toujours autant son public. L’introduction de Hell Awaits résonne à travers le site, le chanteur/ bassiste Tom Araya est efficace et fait jumper la foule.La sauce prend vite et après quelques morceaux punchy, les accords de Black Magic suscitent un engouement immense, des pogos commencent à se former dans la foule, les fans s’affrontent joyeusement au milieu d’un circle pit, les cheveux volent dans tout les sens et les têtes s’agitent sur ces rythmes redondants qui font la puissance du groupe.

Wall of Jericho

En avant pour du métalcore tout droit venu du Michigan, une arrivée en force. La voix de Candace Kucsulain captive et force le respect ! Ce groupe soutenue par Corey Taylor, chanteur de Slipknot, ne manque pas de nous surprendre à chaque fois par son énergie violente et ses morceaux totalement renversants. Le show s’ouvre donc sur All hail the dead, issue de l’album éponyme. Le pit s’embrase sur The American dream et les musiciens prennent plaisir à faire monter la pression. Le public se défoule et en redemande, la Warzone est prête à exploser ! Une chose est sûre, le groupe ne passe pas inaperçue !

Sabaton

Une introduction assez prenante sur la reprise de Final Countdown du groupe Europe qui annonçait pourtant une belle performance en prévision. Malheureusement le set se montre plutôt décevant. Peut être du au manque de lumière et aux échanges trop lointain avec le public. Ce groupe de power métal, originaire de Suède nous avait habitué à mieux. Après une dizaine de titres le groupe quitte la scène et nous laisse un peu sur notre faim.

Electric Wizard

Death Angel

Kvelertak

La Warzone clôture ce premier jour de festival avec un groupe récemment formé, en 2007. Composé de 6 membres, cette formation nous vient de Norvège. Erlend Hjelvik au chant, quatre guitaristes Vidar Landa, Bjarte Lund Rolland et Maciek Ofstad, le bassiste Marvin Nygaard et Kjetil Gjermundrød à la batterie font vibrer le sol à coup de black métal et de punk rock. La foule réagit bien aux titres Sultans of satan ou encore Fossegrim, des titres phares et punchy qui dégomment.

Auteurs : Ottavia

Photographe : Antony Chardon