Above & Beyond (17)

21 Septembre 2013 – À chaque fois qu’un DJ du Top 10 de DJ Mag est les montréalais se garrochent en masse à la salle de spectacle pour assister au spectacle. Celui du collectif trance Above & Beyond (8e rang) au New City Gas n’y échappait surtout pas.

L’ouverture est assurée par le montréalais Wizz, et sans surprise, les chansons jouées tombent surtout dans le genre progressif. J’ai toutefois observé que les chansons affichaient le même son répétitif, et à la longue, ça devenait un peu ennuyant. Néanmoins, c’est toujours apprécié d’entendre un bon breakdown de trance, et parmi les morceaux joués, j’ai détecté ce qui me semblait être du Ferry Corsten : neat! À 1h précisément, la salle principale est plongée dans l’obscurité. Une mélodie de piano se fait entendre, et les mots « It’s time » apparaissent à l’écran géant situé derrière les consoles des DJs. Démontrant une ponctualité hors pair, Paavo Siljamäki et Tony McGuinness s’apprêtent à enflammer le New City Gas.

En effet, en plus d’utiliser leur musique pour rejoindre les fans, les DJs écrivent souvent des messages personnalisés sur l’écran géant. Comme leur émission de radio, Above & Beyond appellent leurs sets «Group Therapy», une dénomination qui sied bien à cette stratégie d’interaction avec la foule. Côté supports visuels, on a atteint un équilibre irréprochable : formes  et lignes multicolores ainsi que paysages sont superposés à l’écran, et les jets lumineux sont dynamiques tout en étant pas trop éblouissants.

En contrepartie, tout ça est bien secondaire au trance d’Above & Beyond : chaque mélodie force un sourire sur le visage de chacun. Que ce soit les voix féminines et masculines envoutantes, ou les douces balades de piano où toutes les personnes dans la salle lèvent leurs mains vers le ciel, force est d’admettre que cette musique apporte une joie immense à chacun. Évidemment, on peut remarquer que la structure des chansons est la même : introduction progressive, breakdown, drop et climax. Cependant, la variété des mélodies, des sons électroniques et du tempo font de ce spectacle une réussite musicale à mes yeux. La foule? Conquise, à en juger que la plupart connaissent les paroles des chansons, moi y compris : lors du morceau «Alchemy», je me suis surpris à chanter avec la foule!

Au cours de la soirée, Siljamäki et McGuinness ont également mixé des chansons composés par d’autres artistes (mais tombant tous sous leur propre label Anjunabeats) : «Need Your Love» d’Andrew Bayer avec un breakdown émouvant, «Stranger» de Jaytech, et «The Great Divide» de Velvetine (une collaboration entre Aruna avec Myon & Shane 54) ne sont que quelques exemples. Le duo ne pouvait pas partir sans faire jouer le futur classique «Sun & Moon» : les fans étaient on-ne-peut-plus reconnaissants. Et en fait de conclusion, une version acoustique d’«On a Good Day» a été choisie pour clore la soirée.

Above & Beyond nous quittent avec ce mot de la fin : « Life is made of small moments like this ». Je ne peux être plus d’accord avec ça. Oui, il y avait beaucoup trop de monde pour mon confort personnel, mais la beauté de la musique m’a permis d’oublier ce désagrément; je dois d’ailleurs préciser que le trance est un genre de musique qui me permet de faire la paix intérieure. Quoiqu’à la prochaine « Group Therapy », je ne serais pas fâché si ledit groupe soit plus restreint !

Auteur : Mathieu Bonin

Crédit photo : New City Gas

Pour en savoir plus : Above & Beyond, New City Gas